20 000 dans la rue une vraie réussite !
Article mis en ligne le 9 mars 2016
dernière modification le 20 août 2022

par Marsanay

20 000 manifestant e s sous la pluie et le vent, c’est un incontestable succès. Probablement la plus grosse manifestation réunissant syndicats de salariés et syndicats de jeunes depuis 2010 (grèves et manifestations contre la contre réforme des retraites). C’était aussi une manifestation combative, car les slogans, venus essentiellement des cortèges jeunes ont fait taire les habituels enregistrements de chansons qui jalonnent les manifestations. Dans cette grève contre la loi El KOMHRI, les cheminots, quant à eux étaient en grève aussi contre la réforme ferroviaire.

Grève bien suivie et il n’en fallait pas plus aux observateurs plus ou moins bien avertis, pour agiter tantôt le spectre 1995, tantôt celui de 2006 contre le CPE. Nous nous garderons bien de nous livrer à ce type d’exercice, car chaque mouvement social à sa propre dynamique qui combine expériences du passé et l’actualité des luttes.

Si ce projet de loi voyait le jour, le droit du travail serait anéanti et avec lui les capacités de riposte des salariés et de la jeunesse. C’est donc un affrontement central qui se prépare face à un gouvernement de combat.

Cette réforme est peut être celle de trop, celle qui va cristalliser le mécontentement longtemps accumulé, les frustrations occasionnées par des trahisons et des renoncements. Pour la première fois depuis l’arrivée des sociaux libéraux le rapport de force peut changer de direction.

Rien n’est joué et déjà deux écueils sont devant nous, celui de la division et celui de l’impatience. Les syndicats d’accompagnement, CFDT en tête accompagnent depuis longtemps la libéralisation de la société. Il est possible que moyennant quelques aménagements, ces syndicats, quittent la bataille avant d’y être rentrés. Le moyen le plus sûr de déjouer la division reste la mobilisation dans les entreprises, les facultés, les lycées. C’est de cette façon qu’en 1995, la trahison de la CFDT a été surmontée par l’engagement de ses propres militant e s dans la lutte unitaire. L’autre danger étant de ne pas prendre en compte les rythmes de mobilisations, de nier les années sans mobilisations sociales significatives et la nécessité de ré apprendre, maintenant, le sens de la lutte collective. Il faut prendre la mesure des conséquences des reculs sociaux sur les équipes miltantes, des pertes de repères et de confusions multiples. Vouloir brûler les étapes en faisant l’impasse sur le nécessaire travail de conviction serait une grave erreur.

Des rendez-vous sont d’ores et déjà dans le calendrier du mois de mars, d’autres peuvent surgir des mobilisations propre à chaque secteur. Dans l’un de nos articles annonçant des films de luttes nous disions que La sociale fait son cinéma, clin d’œil au film de G .Perret sur l’histoire de la sécurité sociale. Nous disions aussi que La sociale descendrait dans la rue le 9 mars, elle était bien au rendez vous

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