Le vampirisme du capital. L’angle mort de l’analyse marxienne (II)
Article mis en ligne le 8 mai 2021

par Marsanay

Dans et par le capital, le mort (le travail mort) saisit le vif (le travail vivant) et ce doublement. Il s’empare de sa puissance productive pour se maintenir lui-même en vie, prospérer et s’accumuler. Et, simultanément, il le fait dépérir : il le prive de sa puissance productive qu’il objective dans son corps propre, il le déréalise en le transformant en ectoplasme (ou zombie) quand il ne l’épuise pas jusqu’à sa mort physique. Travail matérialisé et accumulé, travail mort en ce sens, le capital ne se rapporte au travail vivant que pour l’exploiter, le dominer et finalement l’aliéner, en le transfigurant ou plutôt défigurant par son empreinte monstrueuse et mortifère.

Par Alain Bihr A L’encontre