Le 7 février, ce sera les retraites !
Article mis en ligne le 30 janvier 2023

par Universite Populaire Toulouse

Le 7 février 2023, les Amis du Monde Diplomatique, Attac, la Fondation Copernic et l’Université Populaire de Toulouse avaient prévu d’organiser une conférence autour de l’eau (https://universitepopulairetoulouse.fr/2638). Presque en même temps, dans un autre lieu, d’autres militant·e·s prévoient d’organiser, pour la même date, un grand meeting politique et syndical, large et unitaire, contre la réforme des retraites concoctée par Macron et son gouvernement. Dès lors, le seul choix qui s’imposait était le report de la conférence sur l’eau. Mais n’allez pas croire que nous considérions la question des retraites comme supérieure à celle de l’eau. Il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts qu’ont enjambés les manifestants ces 28 dernières années. Il y a eu 28 manifestations à Toulouse en 1995 (novembre/décembre). Nous avons ri et pleuré de joie en 1995 et versé beaucoup de larmes en 2003 et 2010 devant nos défaites. Nos larmes amères n’ont pas rehaussé le niveau des nappes phréatiques, mais peut être auront-elles contribué à comprendre les échecs de 2003 et 2010 et apporter des corrections à la façon d’organiser la lutte. Nous verrons !

L’ampleur des manifestations du 19 janvier, pas seulement dans les métropoles mais aussi dans les villes moyennes, l’intérêt d’une partie de la jeunesse, le lien qui s’opère et se renforce entre écologie et le rejet de cette réforme (https://reporterre.net/Reforme-des-retraites-sept-raisons-ecolos-de-s-y-opposer), la multiplication des meetings unitaires un peu partout, comme cela a été fait en 2005 pour la bataille contre le TCE, la multiplication d’initiatives prises par les syndicats par exemple celles Marseille : « des syndicalistes font baisser le prix de l’énergie pour des boulangeries »…Bref ce foisonnement d’initiatives laisse penser, qu’à la base, les syndicats, les salariés sont capables de prendre à tout moment les initiatives utiles pour faire reculer le gouvernement. Les contrôleurs de la SNCF ont montré l’étendue de leur savoir faire pour construire un rapport de force et contraindre une direction à mettre un genou à terre ! En 1995, ce qui a contribué à la victoire, c’est la continuité de la grève décidée par les équipes syndicales de terrain, entre les temps forts du mardi et du jeudi et la grève par procuration donnée à ceux et celles faisaient grève en manifestant le samedi.
Donc, le 7 février, ce sera les retraites et il faudra être nombreux et nombreuses et même plus. Sans aucun doute nous sommes en train de préparer un combat qui dépasse et de loin le seul problème des retraites. Le gouvernement le sait et en conséquence a rempli les commissariats, les casernes de lacrymogènes pour donner à cette lutte le goût des larmes. Bien entendu les choix de l’intersyndicale et ses capacités à déjouer les pièges de la division seront importants. Mais le plan B, car il faut un plan B aux turpitudes de l’intersyndicale que nous avons connues en 2003 et 2010, c’est la capacité des salariés et citoyens à dépasser les obstacles qui surgiront sans aucun doute. Ce sera une lutte remplie de temps forts et sans procuration !
Pour la bataille sur l’eau rendez-vous le 25 mars du coté de Sainte Solline !