Le rapport d’un « Observatoire citoyen » est toujours un objet métissé par des cultures différentes. Nous l’avons situé au croisement d’un document scientifique et universitaire, mais aussi citoyen, chargé de démontrer les logiques des pratiques policières. Nous avons voulu aussi faire un rapport qui soit pédagogique, au sens où il doit être lisible et compréhensible par les observateur-e-s, mais aussi par des pans importants du mouvement social. Et, enfin, nous avons voulu produire un document politique. Ce rapport s’adresse aussi aux médias, aux autorités publiques et aux forces de l’ordre elles mêmes. Nous sommes profondément persuadé-e-s que ces structures mixtes que sont les Observatoires citoyens sont des pierres essentielles à nos démocraties pour lutter contre les abus et le non-droit. Observer, enquêter, dire, décrire, nommer, toutes choses qui ont constitué le quotidien de notre travail d’enquête, sont des pratiques longues et fastidieuses. Les citoyenne- s devenu-e-s observateur-e-s qui ont réalisé ce travail, qu’ils et elles soient enseignant-e-s, avocat-e-s, chercheur-e-s, retraité-e-s, artistes, étudiant-e-s, cadres, employé-e-s…, ont cette énergie commune : dire et montrer, pour améliorer nos fonctionnements collectifs. Tout abus contre les citoyen-ne-s — et nous en pointons un certain nombre dans ce rapport — est une attaque contre la démocratie.
Rapport de l’Observatoire des Pratiques Policières de Toulouse
mai 2017 - mars 2019
Toulouse : un dispositif de maintien de l’ordre disproportionné et dangereux pour les libertés publiques