La crainte d’un « retour du fascisme » se manifeste à intervalles réguliers dans le pays qui l’a vu naître il y a un siècle. La presse internationale se focalise depuis quelques semaines sur Giorgia Meloni et son mouvement, oubliant au passage qu’elle n’est pas une nouvelle venue dans la coalition de Silvio Berlusconi, qui l’a nommée ministre de la Jeunesse en 2008, et renforçant l’idée qu’elle est la seule nouveauté dans le champ relativement large des partis qui se disent « antisystème » ; omettant également de souligner les liens durables de la Lega de Matteo Salvini avec les néofascistes, leur « capitaine » pour les élections de 2018.