C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches » , disait Victor Hugo et, peut-on ajouter, c’est sur la ruine des comptes publics que sont érigées nombre de fortunes privées. Cette évidence, dont la réalité ne souffre aucune contestation, a été passée par pertes et profits dans le débat sur la situation budgétaire de la France. A quelques exceptions près, l’essentiel de la conversation publique consiste ces jours-ci à savoir comment et dans quelle mesure il faut augmenter les recettes et rogner sur les dépenses, réduisant le champ de l’action politique à un tableur à deux colonnes.
par Stéphane Foucart Le Monde lundi 15 septembre 2025