Les succès insolents d’Airbus sont perturbés par des difficultés de production, au point que la bourse s’en est trouvée contrariée. Les cadences imposées par le donneur d’ordre Airbus, se heurtent à des ruptures dans la chaine de production des avions. Cela se combine avec des difficultés de recrutements tenaces que l’avionneur traine depuis le COVID. Une partie de ces difficultés, sans aucun doute est liée aux retards accumulés par l’avionneur dans la décarbonation du transport aérien. Pour beaucoup de jeunes il y a une contradiction flagrante entre l’obsession de construire toujours plus d’avions et le retard prix à sa décarbonation. Notons enfin que les révoltes des riverains d’aéroport, la multiplication des procès contre les compagnies aériennes et l’apparition dans bon nombre de pays ou de régions, du rejet du tourisme de masse, celui justement qui vise à construire toujours plus d’avions pour transporter 5 milliards de passagers à travers le monde. Les cadences imaginées par le PDG d’Airbus, sont revues à la baisse, 770 avions construits, contre 800 annoncés en début d’année. Le capitalisme à l’état pur, pour réaliser ses objectifs et engranger toujours plus bénéfices, Airbus doit exploiter jusqu’au bout la force de ceux/celles qui travaillent et extraire de la terre toujours plus de minerai, Marx disait, "Le capitalisme ne fait pas qu’épuiser le travailleur, il épuise aussi la terre."
Mais un nouveau problème surgit, celui de l’accident, lié à la construction des appareils. S’il n’y a pas de comparaison possible avec les déboires de Boeing, une alarme retentit chez Airbus depuis quelque temps : Un A320 d’United Airlines a vu un morceau du capot de son moteur se détacher lors du décollage à l’aéroport international Bradley dans le Connecticut (États-Unis), le jeudi 20 juin 2024, un Airbus de Latam avait perdu une roue au décollage début février 2024, (voir plus bas). Aux cadences infernales pour produire toujours plus d’avions, s’ajoutent maintenant des conséquences techniques sur la construction de ces avions. Y a-t-il un lien entre les cadences et la qualité de la production nous le saurons bientôt.
Ci dessous deux articles des Echos et de la Tribune de Toulouse traitant du sujet. Un article de l’Usine nouvelle traitant de décarbonation et de cadences