Conférence-débat : " L’expérience démocratique en cours au Rojava ( Kurdistan syrien ) "
Article mis en ligne le 6 janvier 2017
dernière modification le 25 janvier 2017

par Universite Populaire Toulouse

Jeudi 26 janvier à 20H30
à la salle du Sénéchal, 17 rue de Rémusat, Toulouse.

Rojava, la région kurde au nord de la Syrie est une des clés du conflit contre l’état islamique. Reportages et images, y mettent en avant le rôle des femmes dans la guerre qui oppose les combattants kurdes aux djihadistes de l’état islamique.
Tout les oppose en effet. De la libération de la femme, à la place de l’art, de la musique, au rôle de la religion en passant par la lutte pour la démocratie et contre la loi d’Allah du Califat.
Les kurdes tentent aujourd’hui avec des communautés d’autres ethnies qui peuplent la région, arabes, syriaques, assyriens, arméniens, turkmènes de construire une alternative aux régimes corrompus et dictatoriaux de la région en gouvernant Rojava sur le modèle du confédéralisme démocratique.

Il s’agit d’un projet de société qui vise à fonder dans le cadre des frontières actuelles, une nation démocratique, multilingue et multiethnique. L’ « unité communale » en est la base. « La participation de la population » doit permettre une « auto-administration politique » dans le cadre de laquelle « tous les groupes de la société, ainsi que toutes les identité culturelles, ont la possibilité de s’exprimer par le biais de réunions locales, de conventions générales et de conseils ».
C’est cette vision, issue des écrits de prison du leader kurde Abdullah Öçalan emprisonné depuis 1999, que les « experts » des médias en France préfèrent ignorer, perpétuant l’image d’un chef « terroriste », marxiste, dogmatique, post-stalinien, utilisée par l’état turc dans sa lutte contre le PKK, dont Öçalan est un fondateur. Son évolution, illustrée par ses écrits, l’a conduit au contraire aux antipodes de cette posture.