« Ce n’est pas parce qu’on nettoie la merde des autres qu’on n’existe pas ! » Pour Ana, immigrée et salariée du secteur de la propreté, la question qui se pose est avant tout celle de la reconnaissance de ce « sale boulot ». Temps partiel imposé, rythmes de travail effrénés, horaires éclatés, non-respect du droit du travail, tels sont les facteurs qui marquent l’expérience des salariés sous-traités de la propreté. Dans ce contexte, malgré l’absence de véritables campagnes de syndicalisation, c’est l’action quotidienne de syndicalistes de terrain qui permet aux syndicats de maintenir un lien avec ce monde du travail profondément précarisé.
Cristina Nizzoli, née en Italie, a soutenu sa thèse en sociologie au Laboratoire d’économie et sociologie du travail (LEST) d’Aix-en-Provence. Lauréate du DIM Gestes en 2015, elle est aujourd’hui post-doctorante au Centre Maurice Halbwachs