Conférence-débat : " Syndicats et transition écologique "
Article mis en ligne le 15 septembre 2015

par Universite Populaire Toulouse

L’Université Populaire de Toulouse invite Renaud Bécot le jeudi 5 novembre à 20H30 à la Bourse du Travail, place Saint Sernin, Toulouse.

Les interactions avec ce que nous nommons l’environnement sont intrinsèques aux mondes du travail. Dès la fin du XIXe siècle, en France et dans tous les pays industriels, le mouvement syndical s’est préoccupé de la santé des salariés, du repos sur les lieux de travail et de la nécessité d’y aménager des lieux de vie. Ces considérations ont continué à coexister avec une logique productiviste. Depuis le milieu des années 1980, la question de l’emploi est devenue majeure, et, dans les territoires, les syndicalistes sont confrontés à de nouveaux acteurs et à de nouvelles régulations. Dans ce contexte, une transition écologique qui partirait du travail en tant que processus de transformation dans et de la nature peut-elle advenir sans que la recherche historique et sociale et, avant tout, les organisations syndicales ne soient mobilisées et ne situent les enjeux pertinents ?

Dans le sud de l’agglomération lyonnaise, les syndicats agissant dans le « couloir de la chimie » ont été confrontés à la croissance de la pollution et des risques industriels consécutifs au développement des industries chimiques et pétrolières dans l’après-guerre. Dans la foulée de l’explosion de la raffinerie de Feyzin (1966), ces syndicalistes recomposent leurs répertoires d’actions en renforçant leur action à l’échelle du territoire. Simultanément, leurs réflexions sur la reconversion écologique de certaines productions nocives témoignent de la formation d’un « environnementalisme ouvrier ».


Renaud Bécot
est doctorant en histoire au Centre Maurice Halbwachs (EHESS Paris). Sa thèse porte sur la mutation des préoccupations environnementales dans les organisations syndicales de salariés au cours de la seconde moitié du xxe siècle.