Visio-conférence : "Surveillance et répression : le néolibéralisme en marche"
Article mis en ligne le 12 avril 2021
dernière modification le 9 avril 2021

par Universite Populaire Toulouse

L’antenne toulousaine de la fondation Copernic, l’Université populaire de Toulouse, les Amis du monde Diplomatique de Toulouse et ATTAC 31 invitent le jeudi 25 mars à 18H00, en vision-conférence, Vanessa Codaccioni et Michel Kokoreff à venir échanger sur leurs récents ouvrages.

Vanessa Codaccioni est maitresse de conférence HDR en sciences politiques à Paris-8. Elle est spécialiste de la justice pénale, de la criminalité politique et terroriste et de la répression.
Michel Kokoreff est professeur à l’université Paris VIII Vincennes. Sociologue, c’est un spécialiste de la vie sociale dans les quartiers populaires et des mouvements sociaux.

Pour participer à la conférence, lien Zoom :https://us02web.zoom.us/j/81040030017

Dans son livre « La société de vigilance – Auto-surveillance, délation et haines sécuritaires », Vanessa Codaccioni, dans le prolongement de ses travaux sur la répression, démontre comment les populations sont utilisées à des fins sécuritaires et comment la surveillance mutuelle et la délation visent à obtenir l’obéissance citoyenne et à légitimer la répression ; en particulier sur certaines populations ciblées.

De son côté, Michel Kokoreff dans son livre « Violences policières, généalogie d’une violence d’Etat » montre comment les violences policières, des quartiers populaires aux Gilets jaunes, sont ancrées au cœur de l’Etat avec leurs attributs : militarisation de la police, volonté de neutraliser toute contestation sociale, mutation du syndicalisme policier et autonomie de la base policière qui impose ses pratiques à la hiérarchie. Selon lui, on ne peut comprendre l’escalade des violences policières sans les relier à une violence plus structurelle, celle des inégalités sociales et raciales.

Cette vision-conférence sera donc l’occasion d’échanger sur cette alliance, dangereuse pour nos libertés mais aussi pour nos vies, celle du LBD et de la surveillance généralisée des personnes. Et de souligner comment l’État, loin de s’effacer, est mis au service d’intérêts particuliers, ceux portés par l’oligarchie néo-libérale.