Cinéma - débat : Les jours heureux, quand l’utopie des résistants devint réalité
Article mis en ligne le 8 septembre 2013

par Universite Populaire Toulouse

Projection en AVANT-PREMIÈRE à 20h30 suivie d’un débat avec Jean-François Mignard, Secrétaire Général adjoint de la Ligue des droits de l’Homme et rédacteur en chef de la la Revue de la LDH, Hommes & Libertés.

Les jours heureux, quand l’utopie des résistants devint réalité

Documentaire de Gilles PERRET - France 2013 1h37mn.

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».

Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises... « Je me suis rendu compte que personne ne connaissait le programme et que les rares qui le connaissaient en connaissaient des bribes. Ils n’en connaissaient pas les origines :
 comment le CNR a-t-il été construit ?
 Comment le programme a-t-il été rédigé ?
 Quels étaient les rapports de forces ?
 Les influences politiques des uns et des autres ?
 Comment surtout a-t-on pu le mettre en application ?

L’histoire du Conseil National de la Résistance « serait l’histoire de copains autour d’une table qui trouvent dans la joie et la bonne humeur un compromis entre communistes et gaullistes. On oublie que si ce programme a pu être rédigé, c’est parce que c’étaient les communistes et une partie des socialistes qui étaient en position de force. Cela ne s’est certainement pas fait dans le consensus.

Les Copé, Bayrou, toute la clique qui s’exprime là-dessus dans le film, y compris le président Hollande, n’ont pas envie de raconter cette histoire conflictuelle. « Par contre, ils ne manquent pas de l’utiliser parce qu’il est toujours glorifiant de se réclamer du CNR. Il est bien de dire dans un discours que ces hommes étaient grands. Et les idées ? Qu’est-ce que l’on en fait ? » (extrait d’une interview donnée par Gilles Perret à l’Humanité)