Radio Mon Païs : Gilets Jaunes, le chapitre manquant : le rendez vous manqué avec les syndicats
Article mis en ligne le 18 mars 2019
dernière modification le 19 avril 2021

par Marsanay

Depuis le début des mobilisations de Gilets Jaunes l’Université Populaire de Toulouse, a organisé plusieurs conférences ou participé à des évènements qui ont contribué à la compréhension d’un mouvement inédit.

Sur les violences policières en janvier 2019 avec les syndicats CGT-FSU-Solidaires, l’ Observatoire des Pratiques Policières (composé de la Ligue de s Droits de l’Homme, la Fondation Copernic, le Syndicat des avocats de France) les Amis du Monde Diplomatique et ATTAC.
D’abord occultées, puis minimisées, les violences ont fait irruption dans les médias à travers des visages éborgnés, des mains arrachées... à travers des armes que seule la police française utilise, qui mutilent, mais qui ne tuent pas complètement, à travers des charges de police de plus en plus brutales à l’encontre des manifestants alors que ces même images, montrent bien que jamais les policiers ne sont en danger.
La violence policière n’est en définitive qu’une façon brutale de remettre en cause le droit de manifester.
Ensuite nous avons invité des universitaires en sciences de la communication de Toulouse, auteurs de remarquables études à trouver sur le site de l’ UPT, dans l’onglet démocratie. Qui sont les Gilets Jaunes ?que disent ils ? qu’en disent les médias ? [Deux des interventions faites lors de la conférence à la bourse du travail sont en ligne sur le site de l’UPT, onglet l’UPT à Radio Mon Pais.
Enfin nous avons traité des médias, de la crise des médias entre information alternative et manipulation. Nous écouterons l’essentiel de cette conférence dans quelques instants. Profitons en pour remercier Mém’ Audio (www.memaudio.fr) qui a réalisé cet enregistrement et qui nous a autorisés à l’utiliser pour cette émission de radio.

Mais il manque un chapitre, qui viendra plus tard nous l’espérons, pour être complet dans l’analyse du mouvement des Gilets jaunes, c’est le rendez vous manqué avec les syndicats CGT, FSU, Solidaires. Le reproche fait par les Gilets Jaunes aux syndicats, manque de légitimité, perte d’influence, renvoie à l’échec du cycle de mobilisation ouvert en 1995 et refermé au milieu des années 2010. Les syndicats confinés dans les lieux de travail, n’ont pas saisi les mobilisations de Gilets Jaunes pour mettre un pied dans la cité et s’emparer des revendications que l’on ne traite pas/plus sur le lieu de travail
Les manifestations du samedi ont été inventées par les syndicats, en 1995, pour que les salariés du privé, dans « l’impossibilité « de faire grève manifestent, avec leur famille, pour soutenir ceux et celles qui étaient en grève. Une grève par procuration. Mais la manifestation du samedi contournait le recours à la grève et donc de l’affrontement entre le travail et le capital. Les salariés étaient donc invités à manifester comme des citoyens et non comme des producteurs. C’est ce que les Gilets Jaunes font depuis le 17 novembre 2018.
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