Quand la production aéronautique échappe au Sud-Ouest
Article mis en ligne le 10 octobre 2018

par Marsanay

Dans sa longue enquête sur Airbus Rozenn Le Saint journaliste à Médiacités aborde dans cet article,l’état de la filière aéronautique.Il n’est pas si solide que cela. Or bon nombre d’élus construisent l’avenir politique de la ville, de la métropole et au delà, sur un développement, une croissance sans limite de Airbus. Un hypothèse fragile ?
L’Université Populaire de Toulouse en partenariat avec Médiacités invite Rozenn Le Saint et Xavier Petracci le mardi 16 octobre à 20H30 au Bijou, 123 avenue de Muret, Toulouse.

La filière aéronautique ne se porte pas si bien qu’on ne le croit dans le Sud-Ouest. Pour réduire le coût de la main d’oeuvre, les sous-traitants d’Airbus délocalisent de plus en plus leur activité. Entre 2013 et 2016, la part de la production réalisée à l’étranger est ainsi passée de 26 à 39%, selon les chiffres obtenus par Mediacités.

Bulgarie, République tchèque, Tunisie, Maroc, Mexique… Près des deux-tiers des salariés de Latécoère, société dont le siège social est à Toulouse comptant parmi les sous-traitants d’Airbus, travaillent à l’étranger ! En 2017, l’équipementier aéronautique employait 4451 salariés dans dix pays : 2884 à l’étranger et 1567 en France… Par rapport à 2015, l’entreprise compte 421 salariés de plus à l’étranger et 127 de moins dans l’Hexagone. « Depuis 2010, on observe une accélération des délocalisations. Dans le même temps, un plan social enclenché en 2016 a détruit 200 emplois qui ne sont pas entièrement compensés par l’ouverture de la nouvelle usine de Montredon », déplore Florent Coste, délégué syndical CGT chez Latécoère. « Les carnets de commande sont toujours remplis, alors l’emploi du secteur continue de progresser dans la région [+2,6% de créations d’emploi en 2016 par rapport à 2015, NDLR] mais ce sont les pays du Maghreb et d’Europe de l’Est qui profitent le plus de cette dynamique », remarque un expert d’un cabinet de conseil de la Ville rose.