Cinéma-débat : Anonymous, peuvent-ils changer le monde ?
Article mis en ligne le 30 octobre 2012

par Universite Populaire Toulouse

Jeudi 29 novembre à 20h30 à Utopia Toulouse, soirée-débat organisée avec l’Université Populaire de Toulouse et la librairie Terra Nova. Première projection française du film We are legion, the story of the hacktivists suivie d’un débat avec Frédéric Bardeau, co-auteur du livre Anonymous : peuvent-ils changer le monde ? (achetez vos places à partir du 17 novembre). À 18h, rencontre avec Frédéric Bardeau à la librairie Terra nova.

WE ARE LEGION, the story of the hacktivists

Brian Knappenberger - documentaire USA 2012 1h35mn VOSTF -

Du 29/11/12 au 29/11/12 à Toulouse

WE ARE LEGION, the story of the hacktivistsInternet va vite, très vite, c’était il y a un siècle, au début des années 2000, un an avant la naissance de Wikipédia, six ans avant Wikileaks, Chris « Moot » Poole (à quinze ans) fondait 4chan, la « poubelle » du Net. Un petit garçon gentil, propre sur lui, créait le site le plus dégoûtant du monde, l’opposé de Facebook où la CIA peut vous espionner à loisir : total anonymat, un lieu horrible mais où les gens peuvent être complètement honnêtes. C’est dans ce terreau que se développa la culture des Anonymous, culture du troll, culture de la liberté d’expression dans sa forme la plus absolue.

Des premières actions collectives petit à petit se mirent en place jusqu’en 2008 où le mouvement s’attaqua à l’église de scientologie. Mike Vitale, du projet Chanology : « Anonymous était comme ce gros gamin à l’école qui a une piètre estime de lui-même et qui un jour donne un coup de poing dans la gueule de quelqu’un et se dit “woaow, putain, je suis vraiment fort”. »
Puis ce fut Telecomix et le rôle joué lors du printemps arabe, l’opération Payback contre les géants Mastercard et Paypal suite au blocus contre Wikileaks, le soutien au mouvement des indignés… Joshua Corman, stratège en securité et philosophe : « des inconnus jeunes, sans visages, ont un impact géopolitique, c’est a la fois hilarant et terrifiant de réaliser cela. » Mercedes Haefer : « la dizaine de milliers d’ados en colère font sacrément peur à ceux qui ont du pouvoir, car ils ont prouvé au gouvernement que leur opinion n’avait plus d’importance car quelqu’un était sur Internet en train de botter des culs. »

We are legion est l’histoire d’une prise de conscience, de l’émergence d’une communauté d’activistes défendant la liberté d’expression, mais surtout l’émergence d’un contre pouvoir dans la société de l’information, sans doute la première ligne de front entre nous et les durcissements des politiques de surveillances des citoyens par les états ou des sociétés privées comme Amesys, dans un contexte de crise économique et politique qui favorise la montée du fascisme dans toute l’Europe, comme en Grèce où les néonazis infiltrent la police.
« Don’t worry, we’re from the Internet. »

http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=1807&mode=film