La gauche, le "vieux monde" et le populisme
À quelques exceptions près, les forces de gauche traditionnelles sont balayées dans toute l’Europe. Au centre-gauche, les sociaux-démocrates sont traversés par des courants contradictoires, comme jamais ils ne l’avaient été depuis 40 ans. Avec eux, ce sont tous les partis de gouvernement qui semblent fragilisés comme jamais. Du côté de la gauche radicale, des succès sont enregistrés mais restent rares et relatifs. Surtout, ils sont souvent obtenus à travers une identité dite "populiste", un vocable toxique qui sert également à désigner l’extrême-droite dans les commentaires médiatiques. Sans faire du terme un fétiche, la France insoumise assume la priorité stratégique de rassembler le peuple plutôt que d’unir la gauche. Pas plus que les autres, elles n’échappe cependant à des grands dilemmes stratégiques, liés à la démocratie interne ou à la question européenne. Ailleurs, des collectifs militants pensent que la fin des partis est arrivée et que l’espace est ouvert pour se hisser sur le marché politique. Les élections municipales qui viennent pourraient être une excellente lampe de lancement : à ce titre, L’Archipel à Toulouse caractérise le mieux cette démarche.