Cinema-debat : KHAOS, les visages humains de la crise Grecque
Article mis en ligne le 26 septembre 2012

PACTE BUDGÉTAIRE EUROPÉEN, LA SITUATION EN GRÈCE :

Jeudi 25 octobre à 20h à UTOPIA Tournefeuille, organisée avec l’Université Populaire de Toulouse, projection unique de Khaos suivie d’un débat avec Nikos Smyrnaios, maître de conférence en Sciences de l’information et de la communication, Université de Toulouse 3

(achetez vos places à partir du 11 octobre).

Opportunément sous-titré « les visages humains de la crise grecque », Khaos aborde, à partir de nombreux témoignages, le portrait sans fard de la vie quotidienne du peuple Grec sous forme d’un road-movie, mené avec entrain, au rythme du jazz et du rap, par Panagiotis Grigoriou, historien et blogueur de guerre économique.
De Tricala à l’ïle de Kea en passant par Athènes, du marin pêcheur au tagueur politique, vous saurez tout, tout, tout… sur ceux qui actuellement paient le plus lourd tribut à une politique faite en notre nom à tous par l’Union Européenne et, avouons le, le résultat est d’autant plus édifiant que nos parlementaires (pas nous, bien sûr qui avons bien compris la combine) seront bientôt invités, au travers du Traité Budgétaire Européen, à nous considérer très officiellement, nous les Grecs et quelques autres sur le continent, comme la variable d’ajustement des déficits de l’Union Européenne. Ben oui, tenez vous aux branches, vieux singes, nous et nos retraites, nous et nos salaires, nous et nos emplois, nous et notre santé, nous et notre éducation, nous et notre culture. Ce ne seront pas les banques bien sûr (too big to fall), ni nos millionnaires, ni nos milliardaires, qui trouveront toujours un gentil canton suisse pour se cacher. Ni même, vous pouvez parier, nos représentants dont je viens d’apprendre avec une demi surprise que les sous qu’on leur donne pour s’offrir ou pas une permanence, ou mener ou pas leur boulot de député, ne sont pas contrôlables par les agents du fisc.

Venir voir Khaos est donc à ce point indispensable à nos quelques neurones qui palpitent encore, que la vision ultime et, disons-le, le rêve de nos politiques néo libérales européennes est de faire de nous tous des Hellènes. Bien sûr, nous nourrissons une admiration sans bornes pour ce peuple qui inventa la démocratie et qui, le premier, trouva un héros pour aller décrocher le drapeau nazi sur l’Acropole. Alors pour les Grecs : hip hip hip hourra ! Et sus au drapeau de la finance qui flotte aujourd’hui misérablement sur la marmite !