Jacques Ducol, professeur agrégé et docteur en philosophie
"Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner"
C’est par ces mots que le représentant du ministère public, Michele Isgrò commente la sentence qui, le 4 juin 1928, condamne Gramsci à une peine de 20 ans 4 mois et 5 jours de prison. Pourquoi un tel acharnement ?
Parce que Mussolini savait combien pouvait être « dangereux » pour le pouvoir fasciste et pour les classes possédantes, un révolutionnaire, secrétaire général du jeune Parti Communiste d’Italie, qui savait allier de façon aussi magistrale profondeur théorique et volonté politique, vision stratégique et habileté tactique.