La tour d’Occitanie, qui devrait voir le jour en 2022, doit probablement dans l’imaginaire du Maire de Toulouse être le symbole de la capitale de l’Occitanie. Toulouse, capitale de l’Occitanie, valait bien une tour. Là où on nous parle d’architecture n’y a-t-il pas qu’une forme de mégalomanie alimentée et entretenue par l’appétit des promoteurs ? Nous avons hâte d’en savoir plus sur la Compagnie de Phalsbourg, dirigée Philippe Journo et occupant la 62 ieme place des 500 plus grandes fortunes du pays. "Selon la concession d’aménagement votée le 3 octobre, sur un total de dépenses (foncier, travaux, études, etc.) de 252,8 millions d’euros, la contribution de Toulouse Métropole s’élèvera à 93,9 millions d’euros. Le pôle multimodal, dont l’évaluation financière devrait se faire courant 2018, et les aménagements ferroviaires liés à l’éventuelle mise en place de la LGV ne sont pas compris dans ce chiffrage". (Médiacités)

Cette tour ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut. Le collectif "Non au gratte ciel de Toulouse" a lancé une pétition qui a recueilli plus de 1600 signatures ; et d’autres associations, comme le DAL ou bien des collectifs informels et comités de quartier, se sont manifestés dès le printemps contre « l’aménagement urbain et la gentrification de Toulouse ». Mais la tour d’Occitanie aura une dimension internationale, nous dit on ; elle gardera un œil, de là où elle est située, sur les Remblas en construction. Les Remblas, le symbole fort de la capitale catalane Barcelone. La capitale parle à la capitale... Les promoteurs nous disent que tous les jours elle devisera avec le canal du midi !

La tour d’Occitanie, ou la tour de la discorde, mérite-t-elle d’être rangée dans la rubrique des grands projets inutiles ?

Nous avons invité Sylvain Morvan, rédacteur en chef et cofondateur de Mediacités, un journal en ligne qui apporte un grand bol d’air frais médiatique.