L’élection de Macron ? Le rêve réalisé du MEDEF
Article mis en ligne le 14 octobre 2017

par Marsanay

L’élection de Macron ? Le rêve réalisé du MEDEF

Cet essai repose sur la thèse que la réussite électorale de Macron et de son mouvement « En marche » est le produit de forces, matérielles et symboliques, travaillant la société depuis au moins une quarantaine d’années, (en fait on pourrait commencer cette histoire avec le plan Marshall) qui ont abouti aujourd’hui à occuper la place dominante du champ politique. Cette accession au pouvoir d’Etat a pu se concrétiser grâce à un contexte idéologico-social où la gauche de gouvernement n’obtient plus le soutien de son électorat alors que l’extrême droite nationaliste gagne en influence. L’équipe Macron a su aussi profiter d’un contexte électoral particulier (les primaires, l’affaire Fillon). La tactique utilisée a été organisée à partir d’un projet construit comme une entreprise de communication. Adopter ce point de vue implique de ne pas tenir compte de ceux et celles qui ont voté Macron pour éviter Le Pen mais de s’en tenir à celles et ceux, qui ont eu intérêt à sa réussite et, particulièrement, à celles et ceux, « politiquement actifs » comme le disait Max Weber, qui ont rallié ou soutenu le mouvement « en marche ». L’hypothèse étant que, des premiers, directement liés aux forces économiques qui espéraient et sans doute envisageaient de prendre le pouvoir politique, aux seconds qui ont constitué l’électorat de la présidentielle et des législatives, en passant par celles et ceux qui ont été présentés par les instances dirigeantes de la « République En Marche », se retrouvent (plus affirmées, moins en contradiction avec d’autres intérêts et points de vue, chez les premiers, moins nettement chez les seconds) - les mêmes caractéristiques déterminantes de l’ adhésion.

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